En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation d'un simple cookie d'identification. Aucune autre exploitation n'est faite de ce cookie. OK
1

Pratiques d'élevage pour des veaux laitiers robustes

Favoris
Presse/Web

CNIEL
- parution : 10/2019

Résumé :

Plus de 50 personnes étaient présentes à une conférence au Space sur les veaux laitiers ; conférence co-organisée par le Cniel, l’Institut de l’Elevage (Idele) et la Chambre d’Agriculture de Bretagne. Un colloque riche d’informations. Lors de cette conférence, quelques données issues d’une enquête conduite auprès d’éleveurs, pour mieux connaitre leurs bonnes pratiques pour l’élevage des veaux, ont été présentées (travaux conduits par l’Idele avec la participation d’ECEL, de GDS, de l’INRA et Chambres d’Agricultures). S’en est suivi un témoignage riche de Madame AUBRY, éleveuse en Ile et Vilaine. Zoom sur quelques messages clés.




Comment les éleveurs définissent-il un veau robuste ?

Pour les éleveurs enquêtés, c’est avant tout le comportement du veau qui est important, sans oublier la conformation et la santé.

Le colostrum pour bien démarrer !

La prise de colostrum doit se faire dans les 6 heures maximales après le vêlage. Madame AUBRY précise « il faut prendre soin d’apporter l’équivalent de 10 % du poids du veau en colostrum (et un colostrum de qualité). C’est essentiel ».

Pour près de la moitié des éleveurs enquêtés, la distribution du colostrum est mixte (biberon, seau, seau tétine…).  

-------------------------------------- Pour en savoir plus -------------------------------------------

Un veau né sans anticorps. En effet, le placenta ne permet pas le transfert d'anticorps, aussi appelés immunoglobulines (Ig), de la mère au fœtus durant la gestation. Le colostrum est quant à lui riche en anticorps et, si la prise colostrale est optimale, ils protègent le veau contre les maladies néonatales jusqu'à ce que son propre système immunitaire devienne fonctionnel.

Le colostrum est également important en tant que première source de nutriments après la naissance.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

Un veau robuste et en bonne santé, « c’est d’abord de la régularité dans les soins et l’alimentation ».

C’est pourquoi, lorsqu’elle est absente, Madame AUBRY transmet à son remplaçant des consignes écrites et orales et surtout les explications de ces choix. Comme cela tout le monde procède de la même façon. La régularité est importante pour les veaux « C’est beaucoup plus facile à appliquer quand on sait pourquoi on le fait » déclare-t-elle.

 

Pour éviter les diarrhées, limiter les contaminations croisées.

Madame AUBRY a connu des périodes difficiles en raison d’un nombre important de diarrhées dans son atelier veau, au moment de son installation. « C’est lourd et c’est une vrai charge mentale de s’occuper de veaux malades ».

Niche de transition entre la niche individuelle et la niche collective.

Pour limiter les diarrhées, Madame AUBRY a conduit un important travail de réflexion technique. Elle a notamment mis en place des pratiques pour limiter les contaminations croisées grâce à l’hygiène : chaque veau a son seau, brosse alimentaire pour laver les seaux, niches individuelles avec tapis de sol nettoyées et désinfectées… Ces bonnes pratiques sont, certes du travail, mais, elles ont porté leur fruit et la situation sanitaire est maîtrisée.

Un seau numéroté par veau

Mieux vaut prévenir que guérir.

Et économiquement ? « La prévention a un coût puisque c’est du temps à passer, mais ce sont des économies sur les frais vétérinaires… et en plus des économies c’est bon pour notre bien-être et celui des veaux ». Mme AUBRY a conduit une analyse économique qui montre que la prévention a un vrai intérêt économique par rapport à une situation où il y aurait des veaux malades à soigner. Elle déplore cependant que ce savoir-faire ne soit pas mieux reconnu dans le prix de vente de ses veaux.

 

Une conférence organisée par le Cniel et l’Idèle avec la participation de la Chambre d’Agriculture de Bretagne Avec nos sincères remerciements à Guylain DE VIRON (Cniel), Aurore DUVAUCHELLE-WACHE (Idele), Guylaine TROU (Chambres d’Agriculture de Bretagne), Nelly AUBRY (Eleveuse).

Favoris